Rencontre avec l’Ambassadeur de Norvège en France

Rencontre avec l’Ambassadeur de Norvège en France

J’ai rencontré ce matin l’Ambassadeur de Norvège en France, Monsieur Rolf Einar Fife. J’étais porteur d’un message des organisations syndicales de Yara Pardies que j’ai remis à Monsieur Rolf Einar Fife, Ambassadeur de Norvège en France.
Après avoir fait un historique de la situation financière et industrielle de cette entreprise, j’ai rappelé l’épisode Célanèse, les investissements publics conséquents réalisés par la puissance publique pour permettre à Yara de fonctionner après le départ de Célanèse et j’ai insisté sur la situation équilibrée de l’unité pardisienne dont les résultats financiers n’appellent en aucune façon une décision aussi définitive et aussi grave que celle prise par la direction de Yara.
L’Ambassadeur de Norvège m’a confirmé que l’État norvégien était bien actionnaire du groupe Yara. Il a rappelé les principes autour desquels ces investissements publics, dans des entreprises privés, ont été autorisés par le parlement norvégien. Un code de gouvernance fixe deux principes :
-Autonomie de gestion
-Respect des législations norvégiennes et des pays dans lesquels interviennent les entreprises norvégiennes.
Au titre du 1er principe – l’autonomie de gestion –, l’Ambassadeur m’a indiqué que l’État norvégien ne pouvait demander à la direction de Yara de revenir sur sa direction.
Quant au respect des législations, j’ai rappelé, qu’au-delà de la morale qui interdit de fermer une usine qui n’est pas durablement et massivement déficitaire, la législation française prévoit qu’un industriel qui ferme un site se doit de favoriser la reprise dudit établissement (Loi Florange).
L’Ambassadeur a pris note de cette disposition législative et informera les autorités norvégiennes de la demande de rencontre exprimée par les organisations syndicales et les élus du Bassin de Lacq. Une réponse écrite sera très prochainement adressée aux organisations syndicales.
L’Ambassadeur a ensuite évoqué la situation de la Norvège, pays producteur de gaz et de pétrole qui a des liens très forts avec l’industrie énergétique Française. Ce dernier connaît d’ailleurs très bien le Béarn et l’histoire du Bassin de Lacq.
Enfin, je l’ai informé du rendez-vous au Ministère de l’Économie et des Finances, le 10 avril prochain, en présence des organisations syndicales. Je lui ai indiqué qu’à défaut de pouvoir contraindre la direction de Yara de maintenir l’unité, une action serait engagée auprès de l’Etat français pour que tout soit entrepris en vue de trouver un repreneur.
Cet entretien qui s’est déroulé ce jeudi matin a duré une heure environ.