Rencontre avec les professionnels de la culture à Pau

Rencontre avec les professionnels de la culture à Pau

Rencontre ce mardi 16 mars au Zénith de Pau avec les professionnels de la culture. Nous avons d’abord abordé la réforme de l’assurance-chômage. Je leur ai dit mon opposition et celle des socialistes à une réforme qui privera 40% des demandeurs d’emploi d’au moins 20% de leur allocation. En cette période de crise sanitaire, je rappelle que toutes les organisations syndicales sont opposées à cette modification du régime des demandeurs d’emploi, et qu’un très grand nombre de patrons considère que ce n’est vraiment pas le moment.

Nous avons ensuite évoqué la situation du monde de la culture (spectacle vivant, cinéma, danse, livre…) à l’épreuve de cette crise sanitaire. Depuis un an, ces professionnels, que l’on apprécie tant, vivent une situation insupportable. Je leur ai tenu un discours de vérité : la priorité c’est la santé. Jusqu’à la vaccination de nos concitoyens, les mesures de distanciation sociale, de couvre-feu, voire de confinement, s’imposent lorsque le virus est là et que le risque de diffusion est grand. En revanche, lorsque le taux d’incidence est faible, il doit y avoir un desserrement des contraintes. Ce desserrement est d’autant plus nécessaire qu’il nous faut expérimenter de nouveaux protocoles pour vivre ensemble, en sécurité ! C’est ce que l’on appelle la gestion territorialisée, où il est fait du sur-mesure en fonction de la situation de tel ou tel territoire.

Chez nous, en Béarn, le taux d’incidence est le plus bas de France. Pourquoi ne pas rouvrir les cinémas par exemple après l’élaboration d’un protocole très strict, en associant le monde de la culture et celui de la santé ! Pourquoi ne pas suivre pendant un mois la situation sanitaire de publics « cibles », et en tirer pour demain les conséquences pour tout le pays.

Mes interlocuteurs ne demandent que cela. Ils refusent le statu quo mais sont responsables, conscients des enjeux de santé. Je suis très heureux d’avoir pu échanger avec eux ce matin parce qu’ils méritent qu’on les écoute, qu’on les respecte.