Ma réaction au rapport Spinetta

Ma réaction au rapport Spinetta

Voici ma réaction au rapport Spinetta sur la réforme de la SNCF.
Jean-Cyril SPINETTA a remis hier au gouvernement son rapport sur l’avenir de la SNCF au gouvernement. Méfions-nous de ce type de rapport très médiatisé. Oui, il y a un déficit structurel de la SNCF qu’il convient de réduire, notamment par une reprise de la dette par l’Etat. Sans doute y a-t-il aussi, disons-le sans tabou, à faire évoluer la politique sociale à l’intérieur de cette entreprise en concertation avec les organisations syndicales. Oui, l’ouverture à la concurrence du rail français est rendue inévitable par les directives européennes (à partir de 2020, lignes TGV et d’ici 2023, lignes TER et Intercités). Et sans doute, là aussi, y a-t-il une réflexion à avoir sur l’évolution de la forme juridique de la SNCF.
En revanche, il est insupportable d’envisager que les petites lignes puissent être fermées à travers une réduction du réseau qui ne dit pas son nom. Ce serait fragiliser davantage la province, et plus particulièrement les territoires ruraux, que de vouloir « recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles françaises » comme l’indique l’un des passages du rapport. La priorité nationale doit être donnée à la modernisation des réseaux existants et du matériel roulant. La priorité locale doit être donnée, par exemple, à la rénovation de la ligne Pau-Bayonne qui se dégrade chaque année davantage. Il faudra que Madame la Ministre des Transports comprenne qu’il y a une France des Territoires en dehors du périphérique parisien.