L’aveu d’Emmanuel Macron sur la vaccination

L’aveu d’Emmanuel Macron sur la vaccination

Emmanuel MACRON s’est exprimé hier a l’issue du conseil européen en évoquant notamment la vaccination. Très faible. Je m’attendais à des décisions plus fortes. A la question « avez-vous eu tort de ne pas confiner les régions sous tension en janvier? », E. Macron persiste et considère qu’il n’a pas commis d’erreurs. Plus significatif, c’est son propos sur les vaccins. Il a avoué qu’il n’y avait pas cru, contrairement à Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni. Cet aveu est extrêmement important parce qu’il explique les retards dans la commande effectuée par la commission européenne, avec un trop faible nombre de doses commandées mais surtout un amateurisme au niveau de la stratégie vaccinale française. Les italiens communiquaient dès décembre par des spots télévisés positifs ; la France ne s’y est mise qu’en mars. Dès décembre, tous les gouvernements s’adressaient à leurs concitoyens pour les appeler à se faire vacciner. Le gouvernement français, lui, s’est adressé d’abord aux « anti vaccins ». Dès décembre, toujours, j’avais dénoncé cette pusillanimité, ce discours de méfiance, ce jeu « petit bras » du gouvernement français. E. Macron, hier, a reconnu de fait qu’il avait eu tort en la matière. Lors de l’élection de 2017, E. Macron a joué sur une image, celle du progressiste. Or, les faits démontrent que c’est l’inverse. Il n’a pas eu confiance dans la science. Cette majorité n’a pas confiance dans le progrès technologique. Elle n’est pas la seule, malheureusement. Je reste pour ma part convaincu que ce qui nous manque c’est justement cette capacité à se dépasser, à investir la recherche, à faire confiance aux scientifiques pour dessiner un monde nouveau, plus à même de faire face à ce type de crise. Au-delà des questions sanitaires, de la justice sociale, de la place des services publics, notamment de santé, le vrai débat c’est celui du progrès. E. Macron ne peut plus l’incarner.