La loi Climat est une loi sans ambition !

La loi Climat est une loi sans ambition !

L’ Assemblée nationale s’est prononcée, ce 4 mai 2021, sur le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique. La protection de l’environnement est un sujet fondamental qui nous préoccupe tous. J’ai voté CONTRE ce texte, et ce pour plusieurs raisons. Cette loi est sans ambition. La loi climat, c’est un gadget. On interdit les avions publicitaires sur les plages, mais rien n’est fait pour substituer des rames propres aux 3 500 rames diesel qui circulent actuellement. Rien sur la recherche, la mobilisation des scientifiques. Rien sur l’hydrogène, le nucléaire, la géothermie, …Cette loi est une loi de prohibition, qui sur les 69 articles du projet initial, prévoit 21 interdictions. La transition environnementale est uniquement abordée sous l’angle de la sanction des ménages et des entreprises. Dans le contexte déjà terrible d’une crise sanitaire et économique sans précédent, c’est ce qui se fait de pire pour mobiliser les Français ! Cette loi est une loi de désespoir : face aux sanctions, aucun projet ambitieux n’est proposé par le texte. Ainsi, à titre d’exemple, l’ensemble de nos amendements pour développer le ferroviaire et plus particulièrement la LGV Sud-Ouest, ont été déclarés irrecevables car « sans lien avec l’objet du texte ».Enfin, cette loi fait de l’écologie en marchant sur le social. Au cours des débats, je me suis notamment exprimé contre l’article 36 qui supprime les liaisons aériennes domestiques lorsqu’il existe une alternative en train à moins de 2h30. Ces lignes représentent seulement 0,04% des émissions en CO2 du secteur des transports et 0,02% des émissions totales de la France. Plutôt que d’encourager un secteur aéronautique déjà fragilisé à développer le futur avion vert, le Gouvernement préfère poursuivre le démantèlement d’un secteur qui compte 3000 000 emplois directs et indirects, soit 22% de l’emploi industriel en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. On ne peut pas sacrifier tout un pan de notre économie pour satisfaire les ambitions électorales d’un seul homme.