Desserrerons les contraintes là où c’est possible

Desserrerons les contraintes là où c’est possible

Depuis le début de la crise, je milite pour une gestion territorialisée de la crise sanitaire. En effet, depuis le premier confinement, on observe une situation sanitaire qui n’est pas la même sur tout le territoire national, particulièrement entre l’Est et l’Ouest. Ainsi, les Pyrénées-Atlantiques, le Gers, les Landes, mais aussi la Bretagne, connaissent une situation plus favorable que la région parisienne, l’Est, le Nord ou PACA. Doit-on imposer les mêmes contraintes sur tout le territoire ? Je ne le pense pas. D’autant qu’avec l’arrivée des beaux jours, l’allongement des journées, il sera extrêmement difficile d’imposer à nos concitoyens un couvre-feu à 18h. Je pense aux jeunes, mais pas uniquement.

Dès lors que la situation continuerait à s’améliorer, je suis partisan d’un desserrement des contraintes, éventuellement avec un couvre-feu à 20h, éventuellement avec une réouverture des restaurants le midi dans des conditions de protection sanitaire très strictes. Ce desserrement suppose deux conditions. D’abord, un contrat entre l’Etat et la population. Ainsi, si la situation se dégrade, le Préfet doit pouvoir immédiatement revenir à une gestion plus stricte des mesures protection. Le port du masque et les mesures de distanciation doivent également être conservés. La deuxième condition, c’est un encadrement de la circulation pour éviter que des habitants d’autres régions ne viennent dans notre département. C’est la règle des 100 kilomètres (ou 150 kms) qui avait été mise en place à la fin du printemps 2020. Il faut une « bulle » qui protège les départements faiblement atteints.

Ce mardi 2 mars à l’Assemblée nationale, un député breton a interrogé Olivier VERAN sur le même thème. Ce dernier a aussi estimé que cette gestion au cas par cas lui paraissait intelligente. Pour autant, rien ne bouge. J’en ai parlé lundi à Richard FERRAND, président de l’Assemblée nationale mais surtout député du Finistère, département dont le taux d’incidence est le 2ème plus bas de France après les Pyrénées-Atlantiques. Je suis convaincu que si la situation demeure – forte tension à l’Est et pandémie maîtrisée dans le Sud-Ouest et en Bretagne –, l’acceptabilité de nos concitoyens sera de moins en moins évidente. Il faut anticiper cette situation car l’autorité de l’Etat ne doit jamais être contestée. C’est le sens de mes propos à La République des Pyrénées dont je me permets ici de reproduire un extrait de l’édition du vendredi 26 février.