Au sujet de la colère du monde agricole

Au sujet de la colère du monde agricole

Face à la colère du monde agricole, je veux d’abord rappeler que cela fait des mois et des mois que j’alerte sur cette situation insupportable. Je sais combien ces femmes et ces hommes souffrent des différentes crises, aussi violentes que récurrentes : tuberculose bovine, grippe aviaire, MHE, irrigation et sécheresse, lutte contre les prédateurs, mildiou, aléas climatiques (gel, grêle, inondations…), etc.

Sans savoir que cette mobilisation sociale surviendrait en ce mois de janvier, j’avais obtenu de Monsieur le Préfet qu’une réunion puisse se tenir cette fin de mois de janvier, le lundi 29, sur les effets désastreux des différents aléas climatiques sur les vignobles de Jurançon et Madiran/Pacherenc. Une autre réunion de travail est prévue le 9 février, entre les députés des Pyrénées-Atlantiques et les responsables agricoles béarnais, sur les conséquences catastrophiques de la tuberculose bovine sur nos élevages.

Au-delà, se pose cruellement la question du revenu, de la répartition du prix, des retraites et de la reprise des exploitations par les jeunes agriculteurs. Je suis totalement solidaire de ces femmes, de ces hommes et de leurs familles qui nous nourrissent, qui entretiennent nos paysages, qui ne comptent jamais leurs heures, et qui, de surcroît, sont les victimes d’un « agribashing » inadmissible. Que ceux, qui, il y a quelques mois, nous conseillaient de ne plus manger de viande, se taisent.

Enfin, je veux présenter mes condoléances et apporter tout mon soutien aux proches de la victime, fauchée par un véhicule ce matin en Ariège. C’est terrible.