12 Mai Soutien aux vignerons impactés par la crise du COVID-19
Avec Denise Saint-Pé, sénatrice des Pyrénées-Atlantiques, tous deux saisis par les vignerons indépendants du Béarn et du Pays Basque, nous avons écrit la semaine dernière au Premier Ministre et au Ministre de l’Economie. Nous demandions que le plan d’urgence économique s’applique aussi aux producteurs qui fournissent les hôtels et les restaurants, en particulier les vignerons indépendants, au même titre que les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, du tourisme et du loisir qui bénéficient de mesures inédites du fait de la crise du COVID-19.
Nous demandions l’exonération des cotisations sociales des exploitants, l’exonération des charges sociales patronales (MSA et URSSAF) ou encore la prise en charge des intérêts d’emprunts en cas de négociation d’année blanche avec les banques. Au-delà, il s’agit de diminuer les contraintes administratives et de relancer le secteur de la restauration et du tourisme dont les vignerons sont fortement dépendants.
La conseillère parlementaire de Didier GUILLAUME, Ministre de l’Agriculture, vient de nous indiquer que les ministres de l’Economie et de l’Agriculture ont réuni lundi 12 mai, en visioconférence, l’ensemble des acteurs de la filière viti-vinicole française.
Trois mesures de soutien exceptionnelles ont été annoncées :
- Des exonérations de cotisations sociales pour les TPE et PME les plus en difficulté ;
- Un dispositif de distillation de crise à hauteur de 140 millions d’euros ;
- La relance d’une demande d’un fonds de compensation au niveau européen.
Nous nous félicitons de l’annonce de ces mesures tant la situation économique des vignerons indépendants est particulièrement dégradée. Ce sont des dizaines d’exploitations viticoles indépendantes qui pourraient disparaître en Pays Basque et en Béarn.
Producteurs et vinificateurs, nos vignerons sont également en charge de la commercialisation et de la distribution de leurs vins, dont l’un des principaux débouchés est le secteur CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants), à l’arrêt depuis le début du confinement, et pour plusieurs semaines encore.
Nos vignerons sont également impactés par la fermeture des frontières dans le cadre de leurs activités à l’export, l’annulation des salons et manifestations publiques et l’absence de reprise de l’activité touristique. Ils sont d’autant plus en difficulté qu’ils ne peuvent bénéficier des mesures relatives à l’activité partielle puisque leurs salariés continuent d’être mobilisés par le travail de la vigne.
Ainsi, en raison de ces circuits de distribution fermés, le chiffre d’affaires de ces structures familiales et artisanales est en baisse de – 51% pour le mois de mars 2020 par rapport à celui de mars 2019, et de – 72% pour le mois d’avril. Les résultats du mois de mai s’annoncent également catastrophiques.
Ces femmes et ces hommes contribuent à la richesse économique, sociale et patrimoniale de notre pays. En Béarn et en Pays Basque, ils font notre fierté et concourent à la vitalité de notre économie locale et de nos territoires.