Situation d’Air France : je viens de saisir le 1er Ministre, Jean CASTEX

Situation d’Air France : je viens de saisir le 1er Ministre, Jean CASTEX

COMMUNIQUE DE PRESSE

Situation d’AIR France : je viens de saisir Monsieur Jean CASTEX, Premier Ministre.

D’abord, au sujet du transfert de son activité domestique au bénéfice de sa filiale TRANSAVIA. En effet, prétextant la crise du COVID-19, Air France souhaite transférer cette activité à sa filiale dans le cadre de son plan VESTA. Le directeur d’Air France est en train d’assassiner notre compagnie nationale !- Les conséquences : ce transfert entraînera le recours à des avions de type Boeing plutôt qu’Airbus, et davantage consommateurs en kérosène. Mais aussi la fermeture des navettes d’ici deux ans entre Toulouse, Bordeaux, Marseille d’une part, et Paris. Elles annoncent également le basculement de très nombreuses liaisons Pau, Tarbes, Montpellier, d’Air France à TRANSAVIA, et ce au détriment de la qualité de l’offre de transport. – La finalité ? Profiter du COVID-19 pour accélérer un processus d’économies, notamment sur les coûts salariaux.

Ensuite, sur la continuité territoriale qui n’est plus aujourd’hui assurée par Air France. Depuis le 16 mars et la fermeture d’Orly, les liaisons aériennes assurées par Air France sont réduites et pour la plupart transférées sur Roissy-Charles-de-Gaulle. Ainsi la liaison Pau-Paris, autrefois six allers-retours par jour, n’est plus aujourd’hui que de deux ou trois allers-retours par semaine. L’Etat est actionnaire de la compagnie aérienne : j’ai demandé au Premier Ministre d’exercer son autorité pour rétablir un niveau de fonctionnement satisfaisant entre Pau et Paris. Rappelons que nous ne disposons pas de liaison LGV, et qu’il nous faut dans les meilleures hypothèses cinq heures pour nous rendre à Paris en train.

Enfin, il est promis une augmentation du nombre de liaisons à compter de septembre. Les annonces faites par Air France à ce sujet, souvent contradictoires, ne satisferont pas les besoins du Béarn et de la clientèle d’affaires que draine notre aéroport palois, autour de SAFRAN et TOTAL, etc. Cela fait plusieurs mois que nous dénonçons une vraie stratégie de démantèlement engagée par Air France. L’ensemble des parlementaires des Pyrénées-Atlantiques avait saisi Edouard PHILIPPE. Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse.