Rentrée agricole à Auga et soutien au monde agricole

Rentrée agricole à Auga et soutien au monde agricole

Très belle matinée d’échanges ce matin sur l’exploitation de Thierry LASSIGNORE à Auga, sur le canton de Theze, à l’invitation de la fédération départementale des exploitants agricoles. En présence de Monsieur le Préfet, de Monsieur David LEGROS maire d’Auga, de Bernard LAYRE président de la chambre d’agriculture, de Franck LABORDE président départemental de la FDSEA, de Sylvain BORDENAVE président des Jeunes Agriculteurs, de mes collègues parlementaires Jean-Paul MATTEI et Denis SAINT-PE, de Charles PELANNE, conseiller départemental et de nombreux agriculteurs.

En cette période de rentrée, nous avons fait un point sur la situation agricole et plus particulièrement sur la filière des palmipèdes à foie gras. Précisons d’abord que l’élevage de canards situé au pays basque, médiatisé le mois dernier suite à la diffusion d’une vidéo d’une association bien connue, représente un cas isolé, indéfendable. Cependant, en aucun cas, il ne reflète les élevages de canards de notre territoire, ni la passion et le travail des éleveurs béarnais et basques qui respectent scrupuleusement l’ensemble des normes draconiennes qui s’imposent à eux. Rappelons aussi l’accumulation de crises qui s’est abattu sur cette profession, notamment en 2016 et 2017 avec l’influenza aviaire.

Aujourd’hui, cette filière renoue avec les difficultés du fait de la pandémie du COVID-19, en raison de la baisse d’approvisionnement des professionnels de la restauration, de la baisse de la fréquentation touristiques et de l’annulation de nombreux évènements festifs. C’est un nouveau coup dur alors que les investissements se sont multipliés dans les exploitations et que des efforts immenses ont été consentis par l’ensemble des acteurs. En France, ce sont 4000 éleveurs qui font vivre la filière, dont 400 dans les Pyrénées-Atlantiques (qu’ils appartiennent à un groupement ou qu’ils soient indépendants). Le foie gras, véritable patrimoine gastronomique, est en péril tant il est dépendant des marchés, de la grande distribution, des choix opérés par les consommateurs. 70% de la production annuelle de foie gras n’est écoulée qu’à l’occasion des dernières semaines de fin d’année. C’est donc l’occasion de rappeler notre attachement au monde agricole, à ses productions locales de grande qualité ainsi qu’à toutes les agricultures qu’elles soient productives, coopératives, en circuit-court, vente directe, etc.

Plus que jamais, nous devons réaffirmer notre solidarité à ces femmes et ces hommes qui travaillent la terre pour nourrir la population, qui préservent et entretiennent les paysages, dont les revenus sont parmi les plus faibles de notre société. Avec les responsables syndicaux, nous devons dénoncer et combattre la concurrence déloyale subie par plusieurs pans de l’agriculture française. Nous devons continuer de soutenir et d’encourager l’installation des jeunes agriculteurs (plus de 100 jeunes s’installent chaque année dans notre département, l’un des plus dynamiques de France en la matière). Enfin, soyons plus nombreux à nous indigner de qu’il est convenu d’appeler « l’agri-bashing », c’est-à-dire la critique et le dénigrement systématique des agriculteurs et de leurs modes de production. C’est une mentalité détestable, insupportable, dangereuse. Aimer le Béarn c’est soutenir et défendre ses agriculteurs et son agriculture vivante, reconnue partout en France pour la diversité et la qualité de ses productions.