Le dossier des Zones Défavorisées Simples

Le dossier des Zones Défavorisées Simples

Cet après-midi, j’ai remis à Stéphane TRAVERT, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, une lettre signée de Bernard LAYRE (Président FDSEA), Iban PEBET (Président Jeunes Agriculteurs) et Guy ESTRADE (Président Chambre Agriculture). En parallèle des manifestions organisées en ce moment en Béarn, exprimant une colère légitime de la part des agriculteurs, nous nous mobilisons avec les responsables agricoles départementaux depuis plus d’un an. Déjà en octobre 2016, lors de son déplacement en Béarn, nous avions rencontré Bernard CAZENEUVE. Cette interpellation du Premier Ministre de l’époque faisait suite à des dizaines d’autres interventions auprès de l’Elysée et de Stéphane Le Foll. Depuis, c’est avec Stéphane TRAVERT que les négociations se poursuivent, au jour le jour, depuis que nous avons rencontré son cabinet le 18 janvier dernier avec Bernard LAYRE et Iban PEBET. Dans ce dossier, il en va de l’avenir de centaines d’exploitations agricoles situées sur ce que l’on appelle les Petites Régions Agricoles (PRA). En particulier, celle des « Coteaux entre les gaves » (de Gan à Sauveterre) et celle des « Coteaux du Béarn » (d’Orthez à Lembeye). Ces territoires de coteaux se trouvent ainsi pénalisés du fait de leurs caractéristiques propres : exploitations multiples, de petite taille, en polyculture élevage, valorisant des productions locales par les signes officiels de la Qualité et de l’Origine…des points forts qui deviennent des handicaps lorsqu’il s’agit d’appliquer des critères d’extensivité ou de revenu moyen à l’hectare par zone. Rappelons que le département des Pyrénées-Atlantiques figure seulement au 80ème rang en termes de revenu par actif agricole. Ce que demandent les agriculteurs et les élus béarnais c’est une prise en compte des territoires de coteaux, particulièrement fragilisés, dans la liste des critères pour le nouveau classement « Zones Défavorisées Simples ». Ces territoires, déjà lésés par la PAC, ne peuvent prendre d’autres orientations que l’élevage. Le versement de l’Indemnité Compensatoire de Handicaps Naturels (ICHN), qui dépend de ce classement, représente plusieurs milliers d’euros d’aides pour ces exploitations d’élevage. Le nouveau zonage constitue donc un enjeu majeur pour l’ensemble de l’économie agricole béarnaise.