Démission de Gérard Collomb

Démission de Gérard Collomb

Avec la démission de Gérard COLLOMB, nous assistons à une crise majeure, à un délitement de la majorité et du pouvoir né des élections de 2017. MACRON nous a expliqué qu’il était Jupiter, qu’il savait gouverner, qu’il était un professionnel du temps, de l’action publique et du travail en équipe. On s’aperçoit qu’il n’en est rien.
La démission de Nicolas HULOT, le mois dernier, était déjà une crise majeure. La plaie n’est pas cicatrisée que l’autre ministre d’Etat quitte aussi ses fonctions et fait un bras d’honneur au 1er Ministre et au Président de la République.
Politiquement, Emmanuel MACRON apparaît de plus en plus comme étant le président des riches et le président de la droite. Avec le départ de VALLS et de COLLOMB – pour des raisons différentes –, son aile gauche a pratiquement disparu. Emmanuel MACRON n’a pas su maintenir un lien avec la gauche de gouvernement, la social-démocratie, qui avait fait son succès en 2017. Aujourd’hui, il ne bénéficie plus que du soutien d’Edouard PHILIPPE, de Bruno LE MAIRE et, lorsque cela arrange celui-ci, de François BAYROU.
Au-delà de cette analyse politique, la démission de Gérard COLLOMB c’est l’ultime rupture entre MACRON et la province. Ce dernier apparaît non seulement comme le président des riches mais aussi comme le président des seuls parisiens, des lointains jacobins. C’est une chose que j’avais pressenti avant même la campagne électorale, évoqué in extenso dans mon journal de campagne des législatives, et qui fait que le mouvement EN MARCHE disparaîtra aussi vite qu’il n’a émergé.