26 présidentes et présidents de gauche des départements de France Alertent le Premier Ministre sur les conséquences de la réforme de l’Assurance-Chômage

26 présidentes et présidents de gauche des départements de France Alertent le Premier Ministre sur les conséquences de la réforme de l’Assurance-Chômage

Je rejoins les 26 présidentes et présidents de gauche de Départements de France qui viennent d’interpeller le 1er Ministre sur les conséquences de la réforme de l’assurance chômage, dont l’entrée en vigueur a été programmée en deux temps (1er novembre 2019 et 1er avril 2020).

Rappelons les conclusions de l’étude d’impact de l’UNEDIC, publiée en septembre dernier. Ainsi, sur les 12 mois d’application de la réforme, d’avril 2020 à mars 2021, la moitié des 2,7 millions de Français percevant l’assurance chômage verront leurs revenus baisser :

  • Pour un 1/3 d’entre eux (850 000 personnes), l’indemnité baissera de 22%, soit de 905 à 708 euros en moyenne ;
  • Pour 1 demandeur d’emploi sur 10 (280 000 personnes), l’allocation diminuera d’un quart, soit de 897 à 679 euros en moyenne ;
  • Enfin, 7% des chômeurs parmi les plus précaires (190 000 euros) perdront la moitié de leurs droits au chômage et devront (sur)vivre avec 431 euros au lieu de 868 euros, en attendant de décrocher une nouvelle mission d’interim.

Cette réforme, je l’ai déjà écrit ici, stigmatise les chômeurs et durcit drastiquement les conditions permettant d’ouvrir les droits à l’assurance-chômage. Au-delà d’un renforcement de la fracture sociale, cette réforme va entraîner, selon les spécialistes, une forte augmentation des allocataires du RSA et de l’ASS.